Comment les bactéries peuvent nous protéger des virus ?
Médecines alternatives
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6 questions posées à la docteure Zschocke Anne Katharina : Question 1 : Docteure Zschocke, la peur du Coronavirus se propage et de nombreuses personnes tombent malades. Dans votre livre, vous écrivez que dans les cas d’infections par des virus, les bactéries sont utiles aussi bien dans la prévention que le soin. Qu’est-ce que cela signifie ? Question 2 : Lorsque vous parlez de « rétablir l’équilibre », est-ce que cela veut dire que les bactéries peuvent éliminer les virus ? Question 3 : Comment peut-on prévenir la grippe grâce aux bactéries ? Question 4 : Est-il utile de se désinfecter les mains pour se protéger des virus ? Question 5 : Donc les antibiotiques ne nous aident pas non plus ? Question 6 : Concrètement, qu’est-ce que vous nous conseillez ?
L'équipe Macro Editions
Question 1 : Docteure Zschocke, la peur du Coronavirus (Covid-19) se propage et de nombreuses personnes tombent malades. Dans votre livre, vous écrivez que dans les cas d’infections par des virus, les bactéries sont utiles aussi bien dans la prévention que le soin. Qu’est-ce que cela signifie ?
Dr. Zschocke : Notre corps est naturellement peuplé de bactéries, virus, champignons et autres micro-organismes. Ils sont présents en grand nombre et constituent le « microbiome ». Leur rôle est important : ils régulent le système immunitaire, participent aux processus digestifs et métaboliques, maintiennent les nerfs et le cerveau en activité, régulent les hormones et, fondamentalement, rendent notre existence possible.
De nombreuses personnes sont encore convaincues que tout ce qui provient de l’extérieur et n’est pas une cellule de notre sang ou de nos tissus est dangereux et peut nous attaquer, et que nous avons donc besoin d’être protégés par notre système immunitaire. Cette image belliqueuse de l’homme est cependant dépassée du point de vue scientifique.
Chez un individu sain, les bactéries et virus sont en équilibre dynamique avec les autres microbes : les organismes unicellulaires se régulent mutuellement. Lorsqu’il y a un manque de bactéries, les virus peuvent prendre le dessus. Une infection virale, c’est surtout la rupture de cet équilibre, et les bactéries nous aident à le rétablir.
Question 2 : Lorsque vous parlez de « rétablir l’équilibre », est-ce que cela veut dire que les bactéries peuvent éliminer les virus ?
Dr.Zschocke : Non. Le fait que certains microbes rendent malade tandis que d’autres sont présents chez des personnes saines et les aident à guérir est une mauvaise interprétation. Il n’est pas vrai que certaines souches sont « coupables » et doivent être « éliminées ». Il n’est pas vrai non plus qu’elles se combattent mutuellement.
Les mêmes bactéries peuvent être présentes aussi bien dans une situation de maladie que dans une de santé. Cela dépend :
- du mélange,
- de la quantité,
- de la diversité
- et surtout de leur interaction avec les autres cellules.
- du milieu : en fonction de l’environnement (dont les autres microbes font également partie) elles mettent en œuvre des processus métaboliques différents, avec des résultats différents.
Pensez à l’effet d’une tempête sur une forêt saine dans laquelle sont présents différents types d’arbres : ils resteront stables grâce à l’ancrage de leurs racines entremêlées. Un bois avec une seule espèce d’arbres est en revanche plus fragile face à ce type d’événements.
Partout sur Terre, une saine biodiversité stabilise les espaces vitaux, tandis que les monocultures sont plus vulnérables face aux maladies. Le problème c’est que nous autres habitants des pays industrialisés avons mené une telle bataille contre les bactéries que nous souffrons tous désormais de troubles du microbiome.
Question 3 : Comment peut-on prévenir la grippe grâce aux bactéries ?
Dr. Zschocke : Les virus sont des informations génétiques contenues dans une enveloppe, et pour se multiplier elles ont besoin de cellules vivantes pour pouvoir s’ancrer à leur surface. La présence d’une communauté bactérienne saine sur les muqueuses, par exemple dans la gorge et les voies respiratoires, empêche l’ancrage des virus.
En outre, dans l’intestin, il existe des cellules spéciales, les cellules M, qui coopèrent avec les bactéries afin que, dans le système immunitaire, à travers la circulation du sang, se forment des protéines particulières sur les muqueuses humides, c’est-à-dire les yeux, le nez, la bouche, la gorge, etc.
Ces IgAs (immunoglobulines A sécrétoires) peuvent capturer les virus et les neutraliser. S’il n’y pas les bactéries nécessaires dans l’intestin, ces « attrape-virus » ne sont pas présents non plus. L’ingestion de bactéries peut donc aider à être plus sains.
Question 4 : Est-il utile de se désinfecter les mains pour se protéger des virus ?
Dr. Zschocke : Là encore, il s’agit d’une mauvaise interprétation. Les virus ne sont pas dissous par les désinfectants communs. La désinfection élimine les bactéries et les champignons, mais pas les virus. Maintenir une bonne hygiène signifie avoir le bon mélange de bactéries au bon endroit et au bon moment.
Dans le corps, les bactéries entrent en contact avec les lymphocytes T régulateurs (Treg). Les micro-organismes peuvent réguler la santé entre eux mieux que n’importe quel désinfectant. [Ces relations sont expliquées plus en détail dans mon livre : "Nos incroyables amies les bactéries"]
Question 5 : Donc les antibiotiques ne nous aident pas non plus ?
Dr. Zschocke : Les antibiotiques combattent les bactéries et non les virus. Les antibiotiques possèdent également un fort effet psychologique, comme la magie à une autre époque. Ils donnent la sensation que l’on peut contrôler une maladie, mais ce n’est pas vrai.
Et leurs effets secondaires affaiblissent l’organisme, et ainsi les virus peuvent se diffuser beaucoup plus facilement. Cela ne fait qu’accroître le problème. En outre, nous connaissons tous les risques que comporte la résistance aux antibiotiques, risques qui sont encore accrus par l’utilisation non nécessaire de ces médicaments.
Depuis des années, les traitements pour le microbiome grâce aux EM (micro-organismes efficaces) se sont révélés efficaces autant pour la prévention que les soins.
Question 6 : Concrètement, qu’est-ce que vous nous conseillez ?
Dr. Zschocke : Plus on prend soin de son microbiome, c’est-à-dire de la communauté de microbes présente dans notre corps, plus l’organisme est stable. Il faut d’abord changer notre manière de voir les choses et penser aux bactéries comme à des collaborateurs.
Il est important de :
- se laver les mains souvent et correctement, à l’eau et au savon,
- et de faire de l’exercice en plein air.
Il faut conserver un environnement bactériel sain. Il faut également :
- utiliser un dentifrice sans substances antimicrobiennes.
- En outre, il est important de bien mâcher, afin que la nourriture soit bien préparée dans la bouche et l’estomac pour l’intestin.
Une alimentation amie des bactéries, c’est-à-dire des légumes naturellement fermentés et riches en fibres, est également bénéfique. Dans l’intestin, les bactéries se multiplient en fonction de ce qu’elles reçoivent. Toutes les substances synthétiques sont un poids pour elles.
- Il est également important de dormir suffisamment,
- d’avoir de bons apports de vitamines,
- des rythmes quotidiens sains,
- et de boire de l’eau propre.
Il est aussi utile de se laver les mains et le visage, ainsi que l’environnement, à l’aide de micro-organismes efficaces. Il a été démontré que dans les écoles où on lavait le sol avec des micro-organismes efficaces, le nombre d’enfants malades diminuait.
Il serait bon également de ne pas paniquer face aux virus. La peur entraîne la libération des hormones du stress et fait diminuer l’activité des cellules immunitaires. Il est préférable de se soigner en menant une vie favorable aux bactéries.
Qui est Anne Katharina Zschocke ?
Elle a étudié la médecine, l’homéopathie et la naturopathie à Fribourg et Londres. Après une courte activité clinique, elle a suivi sa vocation et assis sa renommée internationale d’auteure et d’enseignante... Voir + d'info
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