Les herbes spontanées, sauvages et aromatiques comme invités d’honneur !
Alimentation et Régime
Alimentation et Régime
Aujourd'hui, on se nourrit à 90 % avec environ 30 plantes seulement sur toutes celles disponibles à l’état naturel, tandis qu’au Ier siècle av. J.-C. Pline citait déjà au moins 1 000 plantes pouvant faire office d’aliment ou de médicament....
L'équipe Macro Editions
De tout temps et dans toutes les régions du monde, les plantes spontanées ont toujours joué un rôle important dans la vie de l’homme. Des civilisations les plus anciennes jusqu’à nos jours, les herbes ont toujours été utilisées pour préparer des onguents de beauté, des tisanes et des décoctions, des infusions et des teintures-mères.
Les plantes constituent un patrimoine inestimable de ressources naturelles disponibles pour tous gratuitement ; nous ignorons souvent leur présence et nous les utilisons de façon très marginale. L’intérêt vers les plantes, grâce à la redécouverte d’us et coutumes populaires, n’a pas cessé de croître ces dernières années.
La conservation de la biodiversité est un défi que l’on combat non seulement dans de lointaines forêts équatoriales, mais aussi sur le territoire qui nous entoure et dans lequel nous vivons.
Pourquoi manger les plantes spontanées ?
Les plantes sauvages apportent de nombreux minéraux, des vitamines et des substances actives et biostimulantes ; de plus, elles contiennent des substances aux vertus dépuratives, diurétiques et souvent antioxydantes. Le pissenlit, par exemple, contient 14 mg/100 g de vitamine A par rapport aux 11 mg/100 g de la carotte.
Les arômes et les épices
L’agriculture intensive à grande échelle a appauvri notre table. « Aller chercher des herbes » peut être un loisir et un moment d’apprentissage sympathique. On ramasse d’ordinaire les pousses ou les parties les plus fraîches de la plante, en éliminant les feuilles jaunes ou tachées.
Procurez-vous un bon livre sur les plantes spontanées ou faites-vous accompagner par un spécialiste ; évitez les endroits pollués ; respectez l’environnement sans faire une razzia ni abimer les espèces protégées ; munissez-vous d’un outil aiguisé pour pouvoir couper net la partie utile de la plante, qui pourra repousser l’année d’après.
Aujourd’hui, nous utilisons les plantes aromatiques, qui à l’origine servaient à conserver la nourriture, pour relever nos plats. Elles contiennent généralement des substances (terpènes phénoliques) à l’activité antioxydante, antibactérienne et anticancérigène.
Pourquoi utiliser les herbes aromatiques ?
Les plantes aromatiques apportent à nos plats de nombreuses vitamines et substances précieuses qui aident la digestion. Les principes actifs contenus sont antioxydants, antibactériens et souvent antifermentation.
Voilà pourquoi on ajoute toujours durant la cuisson des légumes quelques feuilles de laurier ou de romarin, qui en améliore la digestibilité. Par exemple, la teneur en vitamine C du piment, du persil et du citron atteint respectivement 230 mg, 170 mg et 50 mg pour 100 g.
Les plantes du bonheur
Le philosophe Schopenhauer affirmait dans l’un de ses écrits : « (...) neuf dixième de notre bonheur dépendent de notre santé. Avec elle tout devient source de plaisir, alors qu’on ne peut profiter d’aucun bien matériel, quelle que soit sa nature, et même les valeurs morales, les qualités de l’esprit, du tempérament, sont affaiblis par la maladie. »
Cette idée explique pourquoi l’homme est toujours à la recherche de remèdes lui permettant de prévenir plutôt que de soigner les petits troubles pouvant altérer son équilibre psychophysique. C’est ainsi qu’a pris naissance la phytothérapie, c’est-à-dire l’usage des plantes à but thérapeutique. Quand on parle de plantes sauvages, on se plonge dans une matière presque « magique », car le fruit souvent de savoirs populaires transmis au fil du temps.
Aujourd’hui, on assiste à un retour au monde de la nature, à la redécouverte par de nombreuses personnes du lien avec la terre et ses fruits. Il est important de se rappeler que « naturel » ne signifie pas nécessairement « inoffensif », car les plantes ont aussi des effets secondaires et des contre-indications.
De plus, il faut éduquer au respect de la nature et à la récolte « ciblée » des plantes spontanées. Il ne faut pas l’oublier lorsque nous nous promenons dans les champs. L’utilisation des plantes spontanées pour préparer des hors-d’oeuvre est infinie.
Tout le monde peut marier des légumes et des plantes sauvages pour réaliser une myriade de plats. L’usage le plus courant consiste à réaliser des crèmes à tartiner pour accompagner des oeufs ou pour préparer de savoureuses tartines. Associer des plantes spontanées et des plantes aromatiques avec des légumes exalte le goût de ces derniers.
La suite en recettes avec Silvia Strozzi dans son ouvrage « Les plantes à table »