L'homme cybernétique et le transhumanisme ?
Actualités et Conspirations
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Derrière recherches les plus folles en domaine posthumain, se meut une doctrine visionnaire destinée à accroître les pouvoirs de l’homme, justifiant cette course effrénée vers une évolution dont nous ne sommes pas encore capables de prévoir la fin (et les conséquences).
L'équipe Macro Editions
Il y a t'il une limite aux avancées et progrès technologiques ?
Des ombres inquiétantes planent sur les progrès scientifiques dans des secteurs que peu de gens connaissent, et dont ils ne sont pas informés, tels que la manipulation génétique, la nanotechnologie, la robotique et l’Intelligence artificielle.
Des scénarios menaçants s’ouvrent :
- puces sous-cutanées capables de cartographier chacun de nos mouvements et de télécharger des informations ;
- ordinateurs biologiques implantables dans le corps humain par simple injection, et capables de se répliquer comme des cellules ;
- modifications génétiques capables de rendre les êtres humains plus forts, avec une plus longue durée de vie ;
- exosquelettes et organes bioniques capables de performances spectaculaires ;
- utérus artificiels capables d’affranchir la femme de la grave tâche de gestation.
Derrière ces recherches les plus folles du domaine posthumain, se meut une doctrine visionnaire destinée à accroître les pouvoirs de l’homme, justifiant cette course effrénée vers une évolution dont nous ne sommes pas encore capables de prévoir la fin (et les conséquences !).
Se sont dèjà échappés des dystopies ces applications technologiques pour devenir réelles :
- Clonage,
- chimères,
- spermatozoïdes en tubes à essai,
- puces dermiques,
- corrections génomiques,
- utérus artificiels,
- stimulation cérébrale profonde,
- cryogénisation,
L’homme de la rue n’en est tout simplement pas conscient. Nous sommes citoyens d’une zone grise où réalité et fiction se fondent, où les délires prométhéens réécrivent notre société.
Ainsi, George B. Dyson, fils du célèbre physicien Freeman Dyson et professeur à la Western Washington University, épouse la cause de l’artificiel sans craindre que la technologie informatique rende l’homme ʺobsolète ʺ ou que les machines du futur entrent en conflit avec lui.
Dans son essai : Darwin among the machines - The evolution of global intelligence, Dyson affirme que la vie, issue « de substances et de forces matérielles qui existent sur terre [...], pourrait se reproduire à partir des substances matérielles et des forces qui animent les machines ».
Intelligence artificielle + Transhumanisme = Cyborg ?
Certains partisans de l’Intelligence Artificielle (IA), comme Ray Kurzweil et Hans Moravec, prédisent un avenir dans lequel hommes et machines vont se fondre en cyborgs : un véritable changement anthropologique, non seulement culturel, de concevoir l’Homme, la Nature, la vie, le monde.
Le credo des frères Huxley a donné naissance à un véritable culte technologique incroyablement proche du New Age, dans lequel la science et la technologie se sont substituées à la magie mais poursuivent les mêmes objectifs, comme le montre de façon emblématique le personnage de Rotwang dans le film Metropolis.
Pour les transhumanistes, l’homme a le devoir de compléter la création ʺinachevéeʺ de Dieu ; une vision dans laquelle on retrouve une composante quasiment mystique : sa volonté de fusionner avec des machines et de poursuivre son évolution de façon indépendante pour s’émanciper d’une création défectueuse, presque comme s’il s’agissait de l’erreur ou de la facétie d’un démiurge diabolique. Même Mitch Kapor, le fondateur de la Lotus Development Corporation (laquelle après son acquisition par IBM est devenue la Lotus Software) en est convaincu et a critiqué le mouvement dirigé par Kurzweil, affirmant qu’il « est guidé par une impulsion religieuse »
En 2017, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, et Elon Musk, le fondateur des sociétés Tesla et SpaceX, se sont affrontés ouvertement au sujet des problèmes que pourrait impliquer l’intelligence artificielle. Zuckerberg voit en elle un grand générateur de richesse et de prospérité. Par contre, Musk a un point de vue plus pessimiste et estime que l’IA représente un danger existentiel pour l’humanité. Selon Musk, avec le temps, les robots pourraient devenir plus intelligents que nous et finiraient par nous supplanter.
L’IA pourrait réussir à créer « un dictateur immortel », auquel « il serait impossible d’échapper » et qui, contrairement aux despotes humains ne vieillirait pas. Pour que les conséquences soient négatives, a précisé le fondateur de Tesla, il n’est pas nécessaire que « l’intelligence artificielle soit démoniaque [...]. Si elle a un objectif et que l’humanité semble être un obstacle, elle détruira l’humanité sans hésiter une seconde ».
Les réseaux sociaux : un anticipation du manque de maturité face au transhumanise
Le fait que le développement technologique soit ʺinévitableʺ ne signifie pas qu’il faille lui laisser libre-cours, sans orientation ni limites :
- tout ce qui est réalisable ne doit pas forcément être réalisé.
- il est possible d’orienter la recherche vers des résultats éthiques et durables.
Nous courons vers une dérive posthumaine où les relations sociales ont tendance à être corrompues, où les gens risquent de se retrouver ʺdroguésʺ par l’utilisation démesurée des médias sociaux, de tomber dans l’addiction des préférences et des commentaires des autres utilisateurs, et en conséquence de finir par être dépersonnalisés et déconnectés de la ʺvraieʺ réalité.
Certes, les réseaux sociaux ont abattu de nombreuses barrières mais s’ils rapprochent, simultanément ils éloignent de ce qui est réel, et propagent une idée de perfection virtuelle que les plus jeunes en particulier cherchent à atteindre, ce qui finit inévitablement par leur provoquer une frustration. […]
Toutefois le problème ne réside pas vraiment dans les réseaux sociaux, mais il est en nous. Les réseaux sont un moyen, un outil, et nous avons montré notre incapacité à les utiliser au mieux, en faisant preuve d’un grand manque de maturité pour gérer de façon éthique la révolution numérique.
Qu'en pense l'auteure du livre "L'homme cybernétique" : Enrica Perucchietti ? (extrait)
"Tout en écrivant ces pages, je me demandais : comment est-il possible que nous puissions désirer devenir une machine, un cyborg ? Un cyber-homme ? […]. Je n’ai pas l’intention de définir ici ce qu’est « l’être humain », il serait présomptueux et absurde de tenter de répondre à une question qui a accompagné l’histoire de l’homme.
C’est au lecteur qu’il appartient d’exercer sa pensée critique et de tirer ses propres conclusions générales. Dans chacun de mes ouvrages, j’ai toujours souhaité créer un dialogue et inciter à une confrontation critique sereine, qui par contre brille par son absence dans les chaînes grand public, supprimée par une narration univoque de plus en plus violente.
J’ai contesté et je continuerai à contester la pensée unique et la tentative de censurer la pensée alternative, quelle qu’elle soit, car je pense que la liberté d’expression et le pluralisme sont nécessaires et doivent être défendus.
J’ai donc écouté, lu, approfondi et médité pendant des années les positions des transhumanistes : je comprends leur concept de fond, de révolte et d’aspiration à une autonomisation humaine, mais je ne les partage pas. Je pense qu’il serait bon d’aller voir de plus près ce qui agit derrière la vision posthumaine afin de nous immuniser contre le danger d’abdiquer notre humanité pour devenir des cyborgs.
J’aimerais que, pour le meilleur ou pour le pire, nous soyons vraiment conscients de la direction que nous prenons et qu’au contraire, nous ne marchions pas tous unanimement vers un objectif qui ne nous est pas encore clair, par négligence ou ignorance. Pour le reste, c’est l’Histoire qui documentera l’avenir."
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Extrait du livre :
