Alimentation : acte médical ou pédagogique ?
Alimentation et Régime
Alimentation et Régime
Malheureusement, la santé publique stagne sur ce sujet et enregistre des échecs retentissants. La question alimentaire reste un problème d’éducation !
L'équipe Macro Editions
Alimentation saine et exercice physique : tels sont les deux moyens naturels les plus efficaces pour garder le corps et l’esprit en bonne santé. Ce sont les facteurs de notre mode de vie qui sont le plus en mesure de garantir la plus grande longévité et la meilleure qualité de vie possibles pour l’individu.
Dans le domaine de l’alimentation, mon approche, bien que reposant sur des bases scientifiques, est fondamentalement de type pédagogique. En d’autres termes, je tiens à souligner le rôle central de l’éducation dans la prévention primaire, particulièrement en ce qui concerne l’alimentation.
L'alimentation pédagogique
On le sait depuis toujours : la responsabilité de l’alimentation, au niveau aussi bien qualitatif que quantitatif, relève du domaine interne de la famille. C’est au sein de la famille que se rassemblent, s’intègrent les habitudes alimentaires des familles d’origine des parents, et qu’elles se transmettent aux enfants. Il en a été ainsi pendant des centaines de milliers d’années.
Au moins jusqu’au début de l’ère de l’industrie de l’alimentation et de la conserve, de la restauration collective et de la publicité, où l’on est passé de systèmes alimentaires naturels de tradition locale à des systèmes « industriels » où toute référence qualitative a pratiquement disparu et où tout est devenu de masse et standardisé.
La question apparaissant comme un phénomène purement culturel (économique, politique, social, éthique), il devrait revenir à la famille, à l’école et autres autorités éducatives de veiller à la santé de chacun en agissant en faveur d’une prise de conscience et en inculquant de saines habitudes alimentaires. Mais l’école et la famille, hélas, sont en grande difficulté et bien incapables d’endiguer à elles seules un phénomène dégénératif qui a touché toute la société.
"la question alimentaire reste un problème d’éducation"
Le fait est que, malgré les difficultés rencontrées, la question alimentaire reste un problème d’éducation, car manger mal n’est pas en soi une maladie qu’il faut soigner. Et manger n’est pas un acte médical (sauf exceptions), même si ne pas manger correctement oblige bien sûr le médecin à traiter les problèmes de santé qui en découlent.
Maladie, dépendance et alimentation
De nombreuses maladies parmi celles qui nous assaillent aujourd’hui peuvent être attribuées à notre mode de vie. Et puisque
"la maladie n’est pas seulement une affaire personnelle
car elle pèse lourdement
sur l’équilibre économique de la communauté"
il est clair que les responsables de la santé publique, même s’ils ne peuvent pas imposer quoi que ce soit puisqu’il y va du respect des libertés individuelles, ont au moins le devoir d’expliquer aux citoyens quelles sont les habitudes alimentaires garantissant le mieux la santé et le bien-être, sur la base des preuves scientifiques dont nous disposons.
Les organismes de santé publique devraient aider les familles, et en particulier les jeunes, à s’orienter vers des comportements alimentaires bons pour leur santé. Pour cela, il faudrait véhiculer des messages positifs en mesure de contrer les innombrables modes et tendances deséducatives.
Malheureusement, la santé publique stagne sur ce sujet et enregistre des échecs retentissants. Et les diététiciens sont de plus en plus frustrés en constatant que leurs patients, souvent, ne parviennent pas à suivre leurs indications. Nous en avons tous des exemples sous les yeux.
"L’approche médicale,
même soutenue par les puissants moyens des médias,
est toujours vouée à l’échec
quand elle ne s’accompagne pas
d’une approche éducative."
Ce qui se passe pour la drogue en est le témoignage le plus frappant : aujourd’hui, les informations sur la drogue sont beaucoup plus nombreuses qu’autrefois ; pourtant, on enregistre une augmentation à la fois du nombre de personnes qui en font usage et de la consommation totale.
Il apparaît de plus en plus urgent de créer une figure éducative capable de parler à tout le monde, en particulier aux jeunes, et de fournir non seulement des informations précises, mais aussi des valeurs de référence, des rêves, des espoirs, des modèles édifiants, des émotions positives et des résultats concrets.
"Il est également nécessaire
de transmettre le concept de la sacralité de la nourriture,
dont on doit la disponibilité à la générosité de la nature
et au travail d’autres personnes."
En outre, les plus jeunes, beaucoup plus sensibles que les adultes aux idéaux, peuvent devenir les protagonistes d’un profond changement culturel où, par le biais de choix alimentaires conséquents, on commencerait à faire du bien, non seulement à son propre organisme, mais aussi à l’environnement, aux animaux et à ceux qui, dans le monde, souffrent de la faim.
De nombreuses études scientifiques et épidémiologiques, que je reprends au chapitre 30, montrent qu’il existe une relation étroite entre le mode de vie alimentaire et l’état de santé de l’homme et de la planète.
En particulier, toutes les études menées par les grandes universités et instituts de recherche et par les grandes agences mondiales pour la protection de la santé et de l’environnement s’accordent sur le fait qu’il est urgent d’augmenter sensiblement la consommation d’aliments végétaux et de réduire de manière significative celle des aliments d’origine animale.
>> Mais cela sert à quoi de manger ? Réponse de Michel Riefoli (extrait du livre)
EXTRAIT DU LIVRE de Michel Riefoli : Mangez sain et naturel
> Les principes fondateurs de l'alimentation VegAnic <