Bien nourrir sa thyroïde
Alimentation et Régime
Alimentation et Régime
Nous connaissons tous la thyroïde, cette petite glande en forme de papillon située à la base du cou. Sa principale fonction est de réguler notre métabolisme, c’est-à-dire la production d’énergie et de chaleur sur la base de nos besoins vitaux. En tant que « glande d’action », elle augmente le métabolisme et nous permet ainsi de faire face à nos activités. De même, elle le réduit quand il s’agit de résister à l’adversité pour nous éviter un gaspillage énergétique. La température corporelle, l’énergie à disposition, l’humeur, la cognition, le fonctionnement cardiaque, le métabolisme osseux, le système neuroendocrinien, la croissance... l’organisme tout entier est influencé par les hormones que cette glande produit. En effet, chaque cellule de notre corps possède des récepteurs d’hormones thyroïdiennes.
L'équipe Macro Editions
Les hormones thyroïdiennes
La production des hormones thyroïdiennes est commandée par une petite glande située dans le cerveau, l’hypophyse. En premier lieu, et grâce à l’hormone thyréotrope (en anglais thyrotropin releasing hormone, TRH), l’hypothalamus stimule l’hypophyse afin qu’elle libère la thyréostimuline (en anglais thyroid stimulating hormone, TSH).
Voyageant jusqu’à la thyroïde, siège de production, la TSH stimule donc la sécrétion des hormones thyroïdiennes, en particulier des deux hormones les plus importantes au point de vue clinique :
- la tétraïodothyronine (T4), dite aussi thyroxine
- et, en moindre quantité, de la triiodothyronine (T3).
Une grande partie de la T4 (90 %) se dirige vers d’autres sièges, principalement vers le foie, où elle est convertie en T3. La thyroxine T4 est produite en plus grande quantité que la T3. Cependant cette dernière représente la forme active et elle est plusieurs fois plus puissante que la T4. Elles agissent sur tous les organes du corps : leurs récepteurs-cibles situés dans les cellules accroissent leur fonctionnement selon les stimuli reçus.
Les hormones thyroïdiennes exercent un effet incitatif sur tout le métabolisme basal. Elles stimulent
- la production endogène de chaleur,
- la synthèse protéique,
- la néoglucogenèse,
- la glycogénolyse et le catabolisme des lipides,
- et elles augmentent la consommation d’oxygène dans les tissus.
Elles donnent donc de l’énergie ! La quantité d’énergie dont une personne dispose est précisément déterminée par le degré de conversion de T4 en T3 et par la capacité d’absorption de T3 de la part des cellules. Elle ne dépend donc pas de la quantité de T4 présente dans le sang, laquelle n’indique que la capacité fonctionnelle de la thyroïde. Un petit détail d’importance fondamentale, dont nous reparlerons. [...]
Une autre hormone produite par la thyroïde, la calcitonine, contribue à la régulation du taux de calcium dans le sang, favorisant le dépôt de calcium dans les os. [...]
Outre activer l’hormone T3, le foie exerce des fonctions spécifiques dans le transport et le métabolisme des hormones thyroïdiennes. La santé du foie est donc essentielle pour une bonne fonction thyroïdienne.
Dysfonctionnements de la thyroïde
Les dysfonctionnements de la thyroïde peuvent survenir pour plusieurs raisons. Parmi les causes les plus communes, citons :
- les carences nutritionnelles,
- les erreurs alimentaires,
- les processus inflammatoires,
- le stress
- et l’exposition aux agents nocifs de notre environnement.
Une production hormonale doit être suffisante sinon on constate :
- Une production hormonale thyroïdienne insuffisante mène à un état dit hypothyroïdie,
- Une production hormonale thyroïdienne excessive engendre un état dit hyperthyroïdie.
Ces deux états vont de pair avec la formation du goitre à un degré plus ou moins visible.
Autres affections de la thyroïde :
- inflammations aiguës ou chroniques (parmi elles, la thyroïdite de Hashimoto, une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque la thyroïde) ;
- la formation de nodules ;
- et enfin le cancer de la thyroïde.
Quant à l’état d’hypothyroïdie congénitale, ce sont des carences ou des expositions nocives de la mère qui déterminent des troubles du développement et de l’homéostasie hormonale en général chez l’enfant.
Par contre, dans le cas d’hypothyroïdie secondaire, ce qui ne fonctionne pas comme il faut est dû à une fonction défectueuse de l’hypothalamus ou de l’hypophyse (souvent à cause de tumeurs ou de xénobiotiques), les deux glandes qui commandent et stimulent la thyroïde.
L’hypothyroïdie
C'est un problème de plus en plus répandu, en premier lieu chez la femme. Outre la prise de poids, une thyroïde paresseuse peut causer des taux élevés de triglycérides dans le sang ainsi que de mauvais cholestérol (lipoprotéine à basse densité ; en anglais low density lipoprotein, LDL) et de protéine C-réactive (PCR), une protéine inflammatoire. C’est un tableau clinique très commun.[...]
L’hyperthyroïdie
Latente ou déclarée, elle donne origine à un accroissement du métabolisme basal, ce qui entraîne :
- hyperactivité,
- température corporelle élevée,
- intolérance à la chaleur,
- perte de poids,
- asthénie,
- dysenterie,
- palpitations,
- énervement,
- insomnie, troubles du cycle menstruel et de la fertilité.
Parfois, la glande a grossi, dans ce cas une exophtalmie peut se développer.
L’hyperthyroïdie va toujours de pair avec un stress oxydatif élevé. Si le taux d’hormones en circulation est élevé sans s’accompagner d’une action glandulaire accélérée, on parle aussi de thyrotoxicose.[...]
L’inflammation de la thyroïde
Elle peut être aussi d’origine bactérienne, virale, iatrogène, toxique ou conséquente à des radiations et à un excès de radicaux libres. Si elle devient chronique, elle induit parfois l’organisme à produire des anticorps qui attaquent ses propres tissus.
Selon la réactivité de la réponse immunitaire, les anticorps peuvent stimuler le tissu thyroïdien, provoquant ainsi une hyperthyroïdie. Ou il peut arriver le contraire : la capacité de l’organe attaqué de fournir les hormones requises en quantité suffisante s’affaiblit peu à peu et chaque tentative mène à son autodestruction.[…]
Micronutriments pour la thyroïde
Iode :
Les deux principales hormones thyroïdiennes qui circulent dans notre corps, la thyroxine (T4) et sa forme active (T3), se forment à partir de l’iode et de la tyrosine qui est un acide aminé.
Si vous avez une carence alimentaire en iode, ou en tyrosine, votre thyroïde n’est plus en mesure de produire une quantité suffisante de ces hormones-clés. Comme elle ne fonctionne pas normalement, elle compense le taux hormonal bas par un accroissement de son tissu ; c’est-à-dire par la formation de nodules, ou ce que l’on appelle le goitre. […]
Sélénium :
Après la période glaciaire, l’iode comme le sélénium furent ôtés de la croûte terrestre par les eaux et sont donc peu abondants dans une grande partie du globe.
Si vous habitez en Europe et que vous êtes exposé à la pollution environnementale, il est probable que vous ayez une tendance à souffrir de carences latentes en sélénium. Cependant, cet antioxydant d’importance vitale est aussi un élément indispensable à la fonction thyroïdienne. La thyroïde contient une majeure quantité de sélénium par rapport à n’importe quel autre organe du corps ! […]
Zinc :
L’hypothyroïdie comme l’hyperthyroïdie peuvent provoquer une carence en zinc. La carence en zinc influe à son tour négativement sur les taux des hormones TSH, T4 et T3. Il a été démontré que, dans les diverses maladies de la thyroïde, le taux de zinc dans le sang est lié aux dimensions du goitre, comme à la concentration de T3 libérée ; et aux auto-anticorps thyroïdiens en ce qui concerne la thyroïdite auto-immune.
En conclusion, on pense que la concentration de zinc dans les globules rouges est un indicateur fiable pour évaluer si un traitement à base d’hormones thyroïdiennes est nécessaire ou non […]
Cuivre :
Il s’agit d’un oligo-élément qui n’est nécessaire qu’en traces, pour produire les hormones TSH et T4. La carence en cuivre n’est pas fréquente ; elle se manifeste par des taux de T4 trop faibles.
Les aliments qui en contiennent sont surtout :
- le foie, les huîtres,
- les calamars,
- la viande de canard,
- le cacao,
- les divers types de noix et de graines (en particulier : sésame, noix de cajou, noisettes, noix, pistaches, graines de citrouille, de coquelicot et de tournesol),
- les plantes aromatiques (macis, basilic, poivre, marjolaine, noix de muscade, graines de coriandre).
Les légumineuses en possèdent une bonne teneur, à commencer par les haricots azuki, mais aussi le soja, les pois chiches et les haricots secs (raison pour laquelle les régimes végétariens sont généralement riches en cuivre). […]
Fer :
Il existe un lien entre la carence en fer et la fonction thyroïdienne réduite. Si vous avez un problème thyroïdien et une carence en fer, un apport d’iode uniquement ne suffira pas à régler le déséquilibre de la thyroïde.
Or, étant donné que l’enzyme peroxydase thyroïdienne est fer-dépendante, il vous sera nécessaire d’ingérer davantage de fer. Nombreuses sont les publications qui affirment qu’une anémie par carence en fer est liée à une réduction de la fonction thyroïdienne. […]
Les vitamines du groupe B :
Quelques vitamines du groupe B, en particulier les vitamines B2, B3 et B6, sont impliquées dans la pro- duction de la T4 et dans sa transformation en T3. +
Un état carentiel en vitamines B2, B6, acide folique et B12 infl ue sur diverses réactions de méthylation.
En effet, les patients souffrant d’hypothyroïdie ont souvent une concentration d’homocystéine élevée, signe d’un manque homocystéine de méthylation. Précisons que les contraceptifs oraux favorisent la déplétion des vitamines[…]
Antioxydants :
Le stress oxydatif et les maladies ont une influence réciproque. Dans les cas de dysfonctionnements de la thyroïde, le stress oxydatif et une action inflammatoire accentuée jouent un rôle important. Les problèmes de thyroïde peuvent dériver de dommages causés par des radicaux libres et des processus inflammatoires dans une tout autre partie du corps.
Dans les cas d’hyperthyroïdie, le stress oxydatif peut être particulièrement important. De nombreux micronutriments se comportent comme des antioxydants et sont capables de neutraliser le stress oxydatif et la toxicité des métaux lourds.
La vitamine A, la vitamine C et la vitamine E – avec le sélénium et l’iode – sont sans nul doute les plus importants […]
Suite des détails et autres 5 micronutriments pour la thyroïde dans le premier chapitre du livre de SIMONE GRAZIOLI SCHAGERL
Voir le sommaire complet sur la page de présentation du livre ci-dessous :
[PRODOTTO_PH_5009]