Asthme : les symptômes et les remèdes naturels pour le soigner
Médecines alternatives
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L’asthme peut se soigner par des remèdes naturels, Hippocrate fut le premier à en parler
L'équipe Macro Editions
L’asthme est l’une des maladies les plus répandues au monde : rien qu’en France, on estime que près de 4 millions de personnes en souffrent – dont de très nombreux enfants – et que près de 20% de la population a des symptômes liés à des allergies respiratoires. Cependant, rares sont ceux qui savant que l’asthme peut se soigner par des remèdes naturels, en travaillant directement sur la respiration.
Les symptômes de l’asthme
Hippocrate fut le premier à parler d’asthme : aux alentours de 400 av. J.-C., il le décrivait comme une respiration rapide et haletante, provoquée par le mucus qui descend du cerveau dans les poumons et obstrue les bronches, provoquant de la toux, un essoufflement et des expectorations denses et transparentes. Cette théorie est loin d’être exacte et est une vision limitée et simpliste, mais durant de nombreux siècles on n’est pas parvenu à découvrir le véritable facteur déclencheur de l’asthme.
Après Hippocrate, de nombreuses études sur les causes de l’asthme ont été menées : aujourd’hui encore, l’hypothèse la plus répandue dans le monde médical est que cette allergie est déclenchée par une inflammation des bronches et provoque des difficultés respiratoires, de la toux, une respiration sifflante et une sensation d’oppression au niveau du thorax.
Et pourtant, certains, dès les années Cinquante, ont su démontrer que cette théorie était erronée. Le tournant révolutionnaire en ce qui concerne l’asthme, ses symptômes et son traitement, a eu lieu dans la lointaine Russie, à l’époque considérée comme l’ennemi numéro un du monde occidental et de la démocratie, où un médecin inconnu a finalement trouvé la clé de lecture qui marquait un bouleversement significatif dans l’histoire de la médecine naturelle.
Le secret réside dans la respiration : la méthode novatrice de Buteyko
L’asthme est provoqué par une hyperventilation, c’est-à-dire une quantité d’air inhalée excessive (et non par un manque d’air comme on le croit généralement), qui réduit de façon significative la quantité de dioxyde de carbone dans les alvéoles pulmonaires. Voilà la découverte révolutionnaire faite par Konstantin Pavlovich Buteyko (1923-2003), le médecin russe, qui a repris et perfectionné certaines études effectuées quelques années auparavant par ses collègues sur la respiration des astronautes et la composition de l’air dans les navettes spatiales.
Le mécanisme déclencheur de l’asthme bientôt révélé : afin d’éviter une perte trop importante de dioxyde de carbone qui provoquerait la mort, le corps réagit en rétrécissant les voies respiratoires, entraînant spasmes et contractions, de telle sorte que la personne qui en est atteinte respire moins.
C’est alors que se crée un cercle vicieux déclenché justement par l’hyperventilation : plus la personne s’efforce de respirer, plus les mécanismes de défense de fermeture des voies respiratoires s’activent, justement pour réduire la circulation de l’air, ce qui crée une sensation d’en manquer. Voilà donc pourquoi plus on s’efforce de respirer, plus la crise d’asthme devient violente.
Ce concept est en rupture avec la tradition médicale, et permet de voir l’asthme sous un autre jour : pour le guérir, il ne faut pas respirer plus, mais moins. Le dioxyde de carbone devient le protagoniste principal qui régule presque tous les processus de l’organisme ; ce n’est donc pas tant la quantité d’oxygène inspirée dans les poumons qui rend une personne saine, mais le bon fonctionnement des mécanismes qui permettent le passage de l’oxygène des alvéoles aux tissus corporels.
Vu ainsi, l’asthme est en réalité un mécanisme de défense contre un excès de respiration, qui perdure aussi longtemps que nécessaire. Et qui est accru par le manque de mouvement physique.
Paradoxalement, de nos jours, l’unique remède proposé par la médecine allopathique moderne consiste à administrer des bronchodilatateurs, qui, s’ils rouvrent les voies respiratoires et permettent de se remettre immédiatement à trop respirer, provoquent ainsi la perte de grandes quantités de dioxyde de carbone.
Souvent associés à des médicaments à base de cortisone, les bronchodilatateurs entraînent des effets secondaires non négligeables, leur essor coïncidant avec l’augmentation du nombre de morts dues à des crises d’asthme.Même dans le meilleur des cas, leur association avec les cortisoniques augmente les risques de déclenchement d’inflammations au niveau hormonal, car ils réduisent la capacité de produire une hormone appelée cortisol, ce qui augmente la sensibilité aux allergies. Comment sortir de ce cercle vicieux qui semble sans fin ? Simplement en normalisant sa respiration.
Soigner l’asthme de manière naturelle en prenant conscience de sa respiration
Combien de gens ont conscience de leur respiration ou prêtent attention à ses altérations ? Certainement bien peu d’entre nous et, pourtant, il faudrait apprendre à l’écouter, car c’est justement la respiration qui permet de guérir de l’asthme, mais aussi d’améliorer son état de santé et de combattre de nombreuses autres maladies (parmi lesquelles l’obésité, l’insomnie, les problèmes cardiaques ou la dépression : en tout, ce sont près de 200 maladies que l’on peut soigner en travaillant simplement sur sa respiration !
Travailler sur sa respiration est clairement un moyen de conserver la santé, ainsi qu’un remède efficace contre le vieillissement). Le premier pas vers la guérison consiste à prendre conscience de sa respiration, qui est la chose la plus personnelle qui existe.
C’est pour cela que Buteyko a mis au point une série d’exercices – convenant aussi bien aux adultes qu’aux enfants – qui, si on les pratique régulièrement, permettent d’éliminer l’hyperventilation et de rétablir un rythme respiratoire normal, réduisant les crises d’asthme de manière naturelle. En voici quelques-un :
- L’escargot. Il faut tout d’abord essayer de ralentir sa respiration, en inspirant et expirant le plus lentement possible (pour ce faire, imaginez la lenteur de l’escargot). En introduisant la quantité d’air minimale nécessaire nous réduirons la fréquence respiratoire par minute. Cet exercice peut également se pratiquer en comptant régulièrement tandis qu’on inspire et expire ; comme l’escargot, nous pouvons également nous arrêter, en insérant des pauses entre l’expiration et l’inspiration.
- La route de la respiration. Cet exercice est excellent pour les personnes “visuelles”, qui perçoivent principalement les choses par la vue. Il s’agit d’observer sa propre respiration, en la regardant et en la laissant circuler et ralentir. Nous visualisons l’air, en choisissant une image qui nous plaît. Il entre par le bout du nez et, très lentement, descend dans la gorge, la trachée, les bronches, les bronchioles, les alvéoles, puis dans le sang et les tissus. Nous visualisons la trachée, les bronches et les bronchioles comme un arbre à l’envers. Nous prêtons une attention toute particulière à la fin de l’expiration et cherchons à nous relâcher le plus possible, nous reposant quelques instants après avoir expiré.
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"Combattre l'Asthme" du docteur Fiamma Ferraro