Asthme diagnostiqué à tort ?
Médecines alternatives
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Histoire de monixyde d’azote (NO)
L'équipe Macro Editions
Comme je l’avais également souligné dans d’anciens numéros de ce bulletin, diagnostiquer l’asthme n’est pas toujours facile, et comme en témoigne cet article, publié sur le British Journal of General Practice (cf http://www.webmd.boots.com/asthma/news/20160226/children-over-diagnosed-with-asthma ), au moins trois millions d’enfants en Grande-Bretagne (l’un des pays où le nombre d’asthmatiques est le plus élevé au monde) auraient été diagnostiqués à tort comme asthmatiques alors qu’en réalité il ne l’étaient pas.
Cet article s’appuie sur une étude effectuée par des chercheurs aux Pays-Bas, qui ont découvert que sur un groupe de 652 enfants diagnostiqués comme asthmatiques, 53,5% ne l’étaient en réalité pas.L’article continue en critiquant le fait que, trop souvent, le diagnostique est effectué et les médicaments prescrits simplement sur la base du fait que les enfants toussent et ont une respiration courte et sifflante, sans effectuer des tests plus approfondis.
En effet, dans mon ouvrage et mes bulletins, je mentionne souvent la difficulté de diagnostiquer l’asthme.
J’écrivais par exemple en septembre 2011 : « … Toujours sur le sujet du diagnostic de l’asthme, un autre problème me semble intéressant : la « dysfonction des cordes vocales » que l’on prend souvent pour de l’asthme, puisqu’elle provoque des symptômes très semblables, comme une sensation d’avoir la gorge nouée, une impression d’étouffer et des problèmes de respiration, notamment, comme c’est le cas également avec l’asthme, durant la phrase d’expiration.
Sur un site très intéressant, http:// cantbreathesuspectvcd.com … on observe la manière dont ce problème de dysfonction des cordes vocales est encore assez méconnu, comment de nombreux médecins n’en ont jamais entendu parlé et comment il est également ignoré dans de nombreux ouvrages médicaux. …. il est cependant intéressant de remarquer que, parmi les conseils donnés par ce site, à la page « comment survivre à une crise de dysfonction des cordes vocale », on liste certaines manœuvres respiratoires amenant à un ralentissement et un apaisement de la respiration (une nouvelle confirmation de ce que soutenait le Dr. Buteyko) ».
"diagnostiquer l’asthme n’est pas toujours facile"
Un autre exemple, en juillet-août 2014 j’écrivais : “Dans cet article exhaustif (www.rightdiagnosis.com/a/asthma/misdiag.htm ) on trouve de nombreux exemples des autres maladies souvent confondues avec l’asthme, aussi bien chez les enfants que les adultes. L’un des exemples cités dans l’article est celui des personnes obèses, chez lesquelles sont souvent présents des problèmes respiratoires qui sont parfois diagnostiqués comme de l’asthme, problèmes qui diminuent avec la perte de poids ; l’article conclut donc que, dans ce cas, le diagnostic était erroné. »
Je dois cependant revenir sur une remarque que j’avais faite au sujet des personnes obèses, à savoir que l’excès de poids les menait probablement à hyperventiler et qu’elles pouvaient donc véritablement se mettre à souffrir d’asthme, alors que, lorsqu’elle perdent du poids, elles cessent d’hyperventiler et de souffrir d’asthme, qui en tant que réaction de défense contre l’hyperventilation, devient inutile et disparaît. Mais puisque la médecine « conventionnelle » pense que l’asthme ne guérit pas, sauf dans des cas exceptionnels, on préfère penser qu’il y avait eu une erreur de diagnostic dans le cas des personnes obèses chez lesquelles on avait trouvé un asthme qui a disparu lorsqu’elles ont perdu du poids.
Reste le fait que diagnostiquer la présence effective d’un asthme n’est pas toujours évident : l’une des méthodes les plus fiables actuellement consiste à mesurer le monoxyde d’azote (NO) dans l’air expiré. En effet, il est prouvé que dans l’air expiré par les asthmatiques le niveau de NO est élevé, ce qui est considéré comme une conséquence de l’état d’inflammation chronique des voies respiratoires, qui provoque une augmentation de la production du monoxyde d’azote.
Je me suis donc moi aussi mise, dans mes activités médicales, à recourir dans certains cas à ce type de mesures, aussi bien pour diagnostiquer l’asthme que pour en contrôler l’évolution et dans mes futurs cours de respiration je proposerai aux participants d’effectuer ce test (simple, rapide et non invasif).
Fiamma Ferraro
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